“Sa Mèdji
Notre Mère nous demande :
‘Qu’avez-vous retenu des leçons de la Nuit ?’
Nous lui répondons : ‘Les étoiles.’
‘Qu’avez-vous retenu des leçons du Jour ?’
Notre réponse fut : ‘Les nuages.’
Notre Mère nous dit :
‘De jour comme de nuit, le Ciel est pourtant clair.
Souvenez-vous de la nuit du premier jour,
La nuit du jour où l’inconnu vous fut montré.
Il y a des choses de Sa Mèdji que vous ne connaîtrez pas.
Il est nu, mais vous ne voyez pas son sexe.
Vos propres yeux vous trompent.
Difficulté, c’est le défi que Sa Mèdji vous lance.’
Étrange ou incroyable, sacré ou vulgaire, ce défi est connu.
Sa, Sa, Sa Jimè.
Iya, Iya, Iyalodé.
Sa, Sa, Sa Jimè.
Iya, Iya, Iyalodé.
Sur ce rythme du tambour parlant, nous entrons chez Sa Mèdji :
Les enfants de ce monde ont brisé la calebasse sacrée, défait le panier consacré et ont détruit l’autel des offrandes.
Orunmila inquiet, consulte son Ami.
Ifa lui recommande les services de la Nuit.
‘Nuit, viens réparer la vie des humains.’
Sa Mèdji rassemble les humains et leur dit :
‘Je suis la Nuit.’
Sommons-le de s’expliquer.
‘Qui de la Nuit et du Jour, vous éduque ?’
Mille et une fois remuée, mille et une fois reformulée, la question n’a pas eu de réponses précises.
Astralité. Insécurité. Haine. Croyance. Jalousie. Confusion. Énigme. Insatisfaction.
Si cette histoire était une devinette ou une parabole, tout le monde aurait compris.
Appelez la Nuit, la nuit.”
Extrait du Livre de Cham
