“Woli Abla
Manipulation.
Mimu iyikpo.
Assez !
C’est assez !
Ne les provoquez plus.
Ne les dérangez plus.
Ne leur demandez plus rien.
Fuyez-les, ils vous manipulent.
Certains se trompent sur leur sort.
Ne dédaignons pas leurs croyances.
Mais que l’humain ne s’approche plus des Dieux,
Que les Dieux ne coopèrent plus avec les humains,
Ce secret est vil.
Itèro aurait pu trouver mieux.
Okpon Ifa et Okpèlè montrent leurs revers à Orunmila :
La manipulation, la contradiction, le mensonge, la cécité et la vérité ne pourront plus s’éviter.
Ifa arrive chez Affodjou.
Le réveil dans ce pays-là se salue par le chant d’un oiseau appelé Èka Aro Èjiré.
Écouter cet oiseau est une pratique à laquelle tout le monde s’adonne tous les matins.
Un jour, Affodjou, un individu venu d’Itèro, prit le plaisir de ne plus écouter cette chanson.
Que peuvent pour lui, Affodjou, les sonnettes d’un petit oiseau ?
Qu’ira-t-il chercher chez le voisin, au marigot, au bois ou ailleurs ?
Affodjou refuse de payer le tribut de l’humanité.
Affodjou respire et ça lui suffisait.
Peu à peu, il s’isole.
Peu à peu, il devient aveugle et sourd.
Contre toute attente, Affodjou abandonne houe, coupe-coupe, gibecière et fourneau.
Sa case, bien distante des autres, accueille le froid et la faim.
Ifa dit :
‘Hier, son patronyme l’avait manipulé.
Aujourd’hui, sa renommée le tourmente.’
Woli Abla vient le soigner.
Woli Abla lui donne des fortifiants et l’enseigne :
‘Les mains s’entraident.
Tous les sens s’écoutent et marchent ensemble.
Un pour tous, tous pour un,
Ils se manipulent pour accroître le bien et guérir les maux.
Celui qui entend cette loi, se lève et salue l’humanité.'”
Extrait du Livre de Cham
