“Woli Guda
Dépendance.
Afèsòdi.
La pâte du maïs provient de l’intelligence de votre mère, dites-vous.
Avant vos hommages, appelez le cultivateur.
Celui-ci sait où il a rencontré le maïs.
Le pilon ne vous parlera pas des autres car,
Il ne sait pas que l’eau, la marmite, le bois et le feu ont, au même titre que lui, apporté leurs acquis à l’invention de votre mère.
Orunmila a dit :
‘Univers et Vie, Dieux et Humains,
Tous dépendent les uns des autres.
Les uns ne sont pas plus importants que les autres mais, vaillants, ils s’attribuent des valeurs dont ils ne tolèrent pas la méconnaissance.’
Le cultivateur s’entendit avec la houe et, sur serment, ils se sont promis loyauté et fidélité.
Ce jour-là, Ogu était avec eux.
Ils laboureront ensemble, mais ne mangeront pas ensemble.
La houe mangea de l’humus.
Le cultivateur, du maïs bouilli.
Rien ne fut réservé au Dieu.
Au crépuscule, la houe blessa au pied son propriétaire.
La nuit, les gémissements du cultivateur attirèrent l’attention de sa communauté.
Le jour, nuitamment, se leva sur le village.
Odo, commis guérisseur, lave la houe et la blessure.
Mais la vertu d’aucune plante n’arrivait à bout des douleurs que le cultivateur ressentait.
Odo s’excusa et fit appel à son Devin.
Woli Guda est le Devin du puits.
C’est alors que le Dieu de la houe se dénonça.
Qu’avons-nous fait de mal qui ait mérité son ingratitude ?
Woli Guda clarifie :
‘Ce culte loue le feu.
Ogu est l’officiant.
Ogu officie avec les attributs de son père et rend compte à sa mère.
La mère d’Ogu est la terre.
Son père est le fer.
À ce culte, conviez le champ.
Avant le lever du soleil, conviez le champ du supplicié.'”
Extrait du Livre de Cham
