“Di Yèku
Sensibilité.
Ifamon.
‘Le Ciel leur a remis un cœur.
Ils vivront en le taillant.
Chacun donne forme et couleur à son cœur.
Et chacun peint son monde en conférant les beautés de son cœur à sa vie.
Chacun taille sa pierre.
De jour comme de nuit, le Ciel protège vos yeux contre les éclats aveuglant de la pierre que vous taillez.
Il vous gratifie aussi.
À chacun selon la sensibilité qu’il a apportée à son œuvre.
La sensibilité est un instrument de vous, de votre cœur.
Ne l’attendez ni du Ciel ni des Dieux.
Maintenant, agrippez-vous à la corde.
Descendez.
Vous voici sur la terre.
L’édifice est commun.
Mais c’est chacun qui apporte son cœur.
L’édifice a deux façades.
L’une s’appelle : Vie.
L’autre s’appelle : Mort.’
Ayikouléwé, écoute Di Yèku :
‘Que cela te plaise, tu vivras.
Que cela te dégoûte, tu mourras.
La Vie et la Mort dépendent de ton cœur.
Fais tes sacrifices.
Celui qui fait ses sacrifices, vit.
Celui qui ne fait pas ses sacrifices, meurt.
Celui qui n’entend pas, s’arrache les cheveux pour comprendre.’
Ayikouléwé fit les sacrifices qu’il a vu prescrire dans son rêve.
Il a connu la Vie sans vivre.
Il a connu la Mort sans mourir.”
Extrait du Livre de Cham
