“Di Guda
Intimité.
Achiri.
Awo èni ni achiri èni.
Achiri èni ni awo èni.
Notre secret est notre intimité.
De même,
Notre intimité est notre secret.
Planté, le manioc se plaint.
Déterré, le manioc gémit.
Épluché, le manioc se lamente.
Préparé, le manioc crie.
Mangé, le manioc pleure.
‘Rien ne s’améliore s’il ne meurt.
Manioc, c’est en t’améliorant que tu deviens digestible.
N’apprécie plus mal le peu de souffrance qui t’y conduit.’
Ifa dit :
‘L’intimité de la confiance entre les gens est tendancieuse.
Et pour le pleurnichard, le sort est connu.’
Di Guda l’a rappelé au manioc,
Quand celui-ci, se plaignant de tout, fut délaissé par les Dieux.
Le maïs, lui, alla nu au champ et en est revenu tout habillé.
Le maïs soigne son intimité.
Et la nature l’honore !
Transformable et ami intime de l’huile,
Il s’est vu incorporé à nos étutu.
Sa confiance en son destin protège sa vie intime.
Ceci fait qu’il attire la bienveillance des Dieux.
Di Guda vous dit :
‘Rejouissez-vous.
Votre sort est le meilleur.
Il est votre vie profonde et intime.
Il est votre secret.
Entretenez-le en améliorant sa protection.
Car, ici-bas,
Nul n’atteint le bonheur sans avoir compris que son intimité est la meilleure chose qu’il doit entretenir.'”
Extrait du Livre de Cham
