“Winlin Mèdji
Dans ce monde, il se dit que nous nous volons pour survivre.
Il s’avance que l’eau vole la terre.
Le feu vole l’air.
Posons-nous la question.
La terre et l’air volent qui ?
Être et vivre, chacun se vole.
Non. Ils se volent.
Qu’en est-il de la vapeur et de la fumée ?
Ceci découle de cela.
Cela découle de ceci.
Cette discussion a eu une suite.
Winlin Mèdji, dis-nous la vérité.
Sommes-nous malades ou envoûtés ?
‘L’eau provient de la terre. Le feu provient de l’air.
Nous connaissons la terre, l’eau, le feu et l’air.
Ils sont distincts.
Nous savons que ce qu’il y a entre la terre et l’eau, le feu et l’air ne le savent pas.
De même, ce qu’il y a entre le feu et l’air, la terre et l’eau ne le savent pas.
Mais nous ne savons pas ce qui les différencie.
Quand nous voulons juger quelqu’un, nous nous adressons à son Dieu.
Seul leur Oluwa vous dira la vérité.’
Winlin Mèdji a un langage de vérité.
Winlin Mèdji ne soigne pas.
Ce jour-là, non content de ses possessions, Orisha s’en allait chercher mieux ailleurs.
Il rencontre Ifa et lui demande conseil.
Winlin Mèdji lui dit :
‘Orisha ne meurt pas au champ.
Il va promptement et revient vite.
Orisha ne meurt pas à la pêche.
Il va vite et revient vite.
Orisha couvre la terre et l’eau.
Le rat, c’est lui.
Le poisson, c’est lui.
Orisha couvre le feu et l’air.
Orisha est richesse et bonheur.
Orisha, accepte qui tu es et abandonne cette aventure.'”
Extrait du Livre de Cham
