6.9 POSITIVISME

9 août 2019

6.9 POSITIVISME

 

“Winlin Guda

 

Positivisme.

 

Réré.

 

Èjè ka f’oju réré fi wo won.

 

Laissez-nous poser un regard positif sur eux.

Winlin rend visite à Guda,

Ce que le fer soigne résiste au temps.

‘Protégez vos tombes, sécurisez vos arrières.

La guerre arrive.

Quand elle commence, elle ne finit plus.

À n’en plus finir, elle paie les crimes d’un pilleur.

Protégez vos tombes, sécurisez vos arrières.

Hier t’appartenait,

Aujourd’hui m’incombe,

Demain sera notre juge.

Protégez vos tombes, sécurisez vos arrières

Tu m’as vu enfant et tu m’as trompé.

Quand je serai grand, je te le paierai.

Protégez vos tombes, sécurisez vos arrières.

 

Cette plante vertueuse

est invisible quand elle vous soigne.

Protégez vos tombes, sécurisez vos arrières

 

Cette plante nocive

est visible quand elle vous détruit.

Protégez vos tombes, sécurisez vos arrières’

 

Ce rythme d’Awo accompagne la descente d’Ogun sur la terre.

Ogun vint, drapé d’armes ferreuses et de sang.

Ce jour-là, Orunmila avait dit :

‘Ogoun vient de loin.

Celui qui vient de loin ne dit pas son nom.

S’il est votre hôte, donnez-lui à boire.

Recevez-le selon vos coutumes.

Partagez vos terres avec lui.

Donnez-lui vos filles en mariage.

 

Il ne vous dira ni son nom, ni d’où il vient.

Insistez, il vous mentira.

S’il décide de prendre congé de vous,

Allez voir, les reliques de vos ancêtres nichent dans ses bagages.

 

Reprenez-lui vos trésors.

Désormais, vous connaissez son identité :

 

Il avait souillé sa propre vie et s’appelle ‘le provocateur.’

Des souillés comme lui, il en fera.

Ne l’appelez pas criminel.

Ne le prenez pas pour un voleur.

Remerciez-le pour la leçon et laissez-le partir’

Ogun est devenu le Dieu que les habitants d’Igba Yi Ja Gun adorent.

L’adoration d’Ogun réfrène son incarnation.

Mandja ironise la propriété de ces précautions et se fit appeler Ogun.

Le nom influence la vie de celui qui le porte.

À sa naissance son aïeul lui avait dit :

‘Mène tous les combats de la vie, mais ne fais pas la guerre.’

Quand il plut à ses semblables d’aller piller Ègbawa,

Mandja ne résiste pas à la tentation de devenir plus puissant.

Son père et sa mère lui avaient dit :

‘Souviens-toi de ton aïeul et tâche de ne pas lui désobéir.’

Ogun s’était dit :

‘Mes parents comparent l’incomparable.

Piller et guerroyer n’ont rien de commun.’

Il n’eut plus personne pour lui dire le contraire.

Fort de sa raison, il alla en guerre contre Ègbawa.

Pour deux cents cinquante six personnes tuées, Ogoun prive quatre mille quatre-vingt seize enfants de parents,

Son exploit crée seize calamités.

La guerre de quatre jours laisse à la vie soixante cinq mille cinq cents trente six malheurs à découdre.

Ogun confisque le présent d’Ègbawa et le démet de ton avenir.

Ogun, victorieux et plus riche, retourne chez lui.

Pendant son absence, d’autres pilleurs étaient passés.

Ogun vit ses femmes éventrées.

Sa mère eut la tête tranchée.

Son père, la poitrine déchirée.

Sa sœur et son frère sont brûlés.

Ses enfants, découpés en morceaux.

D’autres parents sont enterrés vivants.

Sa cour était transformée en bouillie de chair et d’os.

Cultures, bétails, fortunes et serviteurs avaient disparus.

Devant ce carnage, Mandja se mit à sangloter comme un lâche revenu sur les lieux de son forfait.

Émoi et effroi obscures conduisent Mandja chez Ifa.

Winlin Guda l’éclaire en lui disant :

‘Homme, maintenant, tends le cou.

Celui qui veut te le trancher est derrière toi, c’est Ogun.

Quant à Mandja, qu’il tende ses oreilles.

Il payera ses crimes pendant longtemps.'”

 

Extrait du Livre de Cham

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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