“Aklan Woli
Tristesse.
Ibanujè.
Agba ku, ilé d’ofo.
Le vieillard meurt, la maison se vide.
Tiens-les de main ferme.
Ils se diront libres.
Donne-leur la liberté.
Ils diront qu’ils ne sont pas libres.
Le roi de ce monde exerce le pouvoir.
Il donne la liberté et la retire à volonté.
Faites taire le bavard.
Que la fille d’Agnikè prépare le repas d’Iyami.
Que le fils laboure le champ de son père.
Maudissez le fils renégat.
Que la colère de tous s’abatte sur la fille qui ne sait pas s’asseoir.
Et toi roi, balaie ta cour.
Aux fêtes, n’invite pas Aklan Woli.’
Ces enseignements d’Orunmila sont tombés dans des oreilles de sourds.
Les enfants du royaume disent :
‘Nous avons compris.
La liberté a assez fait.
Ne nous respectons plus.
Ne nous fions plus aux préceptes.’
Quand il fait chaud, l’arbre reçoit des considérations.
Aklan Woli :
‘Les tristes choses versent des larmes.
Mais il y a des choses tristes qui ne grattent pas les yeux.
Quand vous aimez la sagesse de votre roi.
Vous laissez vos portes ouvertes pour qu’elle séjourne chez vous.
Vérifiez où passe cette sagesse.
Elle court, vole et ne s’arrête nulle part.
Tristes comme le vide, vous n’allez pas seulement pleurer.
Vous pleurerez sans verser des larmes.'”
Extrait du Livre de Cham
