ABLA-WINLIN

14 août 2019

ABLA-WINLIN

Abla-Winlin

Cette maladie fait des ravages.

Iyablawin  desserre tes étreintes.

Tu n’es pas seule en ce lieu.

Leurs yeux ont goûté le piment.

Que peuvent-ils voir encore?

Loin de faire leur secret, je compatis à leur douleur.

Ils m’appellent fauteur de troubles.

Moi, Abla-Winlin, je ne leur dirai jamais mon nom.

Ces noms ont consulté pour les enfants de Mandapa.

Le Ciel a donné des enfants stupides à ce pays prospère.

Quand les habitants de ce pays se réveillent le matin,

Ils disent, nous voulons plus d’argent et plus de santé.

A midi, à l’heure de la pause, ils ont la même parole à la bouche.

Au coucher, dans les bras du sommeil, ils formulent les mêmes vœux.

Abla-Winlin leur dit:

« Ce qui est plein ne peut plus s’emplir.

Vivants, vous ne vous occupez pas de la vie.

Morts, vous ne vous occupez pas de la mort.

Quand vous occuperez-vous de vous-mêmes?

Votre sort, sans moi, finira par vous répondre.

Et vous saurez vivre et mourir. »

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