Abla-Winlin
Cette maladie fait des ravages.
Iyablawin desserre tes étreintes.
Tu n’es pas seule en ce lieu.
Leurs yeux ont goûté le piment.
Que peuvent-ils voir encore?
Loin de faire leur secret, je compatis à leur douleur.
Ils m’appellent fauteur de troubles.
Moi, Abla-Winlin, je ne leur dirai jamais mon nom.
Ces noms ont consulté pour les enfants de Mandapa.
Le Ciel a donné des enfants stupides à ce pays prospère.
Quand les habitants de ce pays se réveillent le matin,
Ils disent, nous voulons plus d’argent et plus de santé.
A midi, à l’heure de la pause, ils ont la même parole à la bouche.
Au coucher, dans les bras du sommeil, ils formulent les mêmes vœux.
Abla-Winlin leur dit:
« Ce qui est plein ne peut plus s’emplir.
Vivants, vous ne vous occupez pas de la vie.
Morts, vous ne vous occupez pas de la mort.
Quand vous occuperez-vous de vous-mêmes?
Votre sort, sans moi, finira par vous répondre.
Et vous saurez vivre et mourir. »