1946. Aklan-Mèdji
Orunmila a dit:
« Je fus Un.
Je suis Un.
Je demeure Un.
Car, c’est étant Un que le Ciel m’envoya.
Ces noms consultent pour une femme.
Aklan-Mèdji lui dit :
« Aklan édji, afi owo kan fi kolé mèdji
Tu pleures.
Tu gémis.
Qui t’entend?
Lève-toi plutôt.
Plie ta natte.
Prends trois coqs.
Prépare seize sauces.
Réunis seize paniers de cauris.
Seize feuilles te seront remises à seize reprises.
Ton ventre grossira et tu porteras deux enfants.
Tu nommeras l’un Tayé, l’autre Ebo.
Et tu seras seule à savoir qu’ils sont un. »
Et, comme un enfant qui a retrouvé ses jouets,
La femme vit deux enfants derrière elle.