Gouda-Mèdji
Un fou a dit:
« Je suis mon propre dieu et Dieu c’est moi.»
Un autre fou a dit:
« Dieu n’existe pas et il s’invente. »
Un sage a dit:
« Je crains Dieu et lui obéit. »
La vie obligea les trois humains à consulter le Fa.
Maïs, igname et foin leur furent recommandés.
Les fous ne respectent pas l’Oracle.
Ils ont traité le Secret de menteur.
Ils ont traité le Devin de paresseux.
Ils ont oublié qu’ils vont mourir un jour.
Ils se sont crus intelligents.
Ils n’ont pas obéi.
Le sage a compris.
Il fit ses sacrifices.
Des jours passent et ne se ressemblent pas.
Le Fa est rentré dans le rêve des trois humains.
Chacun avait eu envie de connaître sa destinée.
Ils doivent aller ensemble chez Dieu.
Celui qui donne tout doit les recevoir.
Sur leur chemin, les trois voyageurs rencontrent un coq, celui qui tue à coups de bec.
Le sage jette les grains de maïs par terre.
Le coq les laisse passer.
Un peu plus loin, ils voient le bélier.
Celui qui tue à coups de cornes.
Le sage jette l’igname parterre.
Le bélier encorné les laisse passer.
Non loin du trône de Dieu, ils voient un cheval blanc.
Celui qui tue à coups de sabot.
Les fous ont eu peur.
Ils ne savent que faire.
Le sage jette du foin parterre.
Le cheval les laisse passer.
Ils arrivent chez Dieu.
Ils entrent dans une chambre remplie de caractères.
Le premier fou choisit le caractère qui n’a pas été mis au feu.
Le deuxième fou choisit le caractère qui n’a pas bien cuit.
Le sage choisit le caractère bien préparé.
Le sage possède un caractère qui est resté longtemps au feu.
Son choix a bien cuit et durera longtemps.
Dieu les bénit tous et les renvoya sur la terre.
Gouda-Mèdji leur dit:
« La survie est plus qu’une guerre.
Le sacrifice prépare la victoire.
Ce qui reste du sage n’est pas une parabole.
Dieu est ce que nous sommes venus voir.
La vie nous le présente tel qu’il est.
Nos sacrifices pour Le voir nous montrent à nous-mêmes. »
