GUDA-WINLIN

14 août 2019

GUDA-WINLIN

Guda-Winlin

Regarde-moi, regarde-moi dans les yeux.

Toi mon Dieu, tu es mon ombre au ciel.

Je ne sais pas où se trouve ton regard.

Mais, je sais que tu peux m’épargner ce malheur.

Détruis le rang de mes ennemis.

Préserve-moi des mains de l’inconnu.

La piété effraie la douleur.

La femme ressemble à la prière,

La prière ressemble à la femme, a dit l’homme.

II prend un bâton pour mettre le malheur dehors.

Guda-Winlin lui dit:

« Mets bas ton bâton pour comprendre.

Les coïncidences qui entraînent le malheur, produisent aussi le bonheur.

Le malheur a un nom, la parole incantatoire.

Le bonheur a un nom, la parole incantatoire.

Qui connaît ce nom ne se trouble plus.

Ta mère exorcisait le malheur.

Son silence t’a caché son secret.

Ta femme exorcise la douleur.

Elle met à nu ce que ta mère faisait en silence.

Ses larmes ne te calment pas.

Sa douleur provoque ton malheur, dis-tu.

Prends ce bâton et assommes-toi, toi-même.

Le malheur partira à jamais. »

 

Guda-Abla

L’annonciateur Ogou dit « kingo »

L’enfant a pris un seul fer. Il en a fait trente cloches.

Celui qui sonne a pris part au secret.

Ogou diffuse la nouvelle.

Ces noms ont consulté pour Ogou.

Celui qui a pris part au secret de la forge.

Ces noms ont consulté pour l’envoûteur.

Celui qui a donné la toux à l’enfant du sorcier.

Le fils du sorcier fait la diarrhée.

L’envoûteur est entrain de chier ses propres intestins.

Ces noms ont également consulté pour le voleur.

Celui qui va nu sans le savoir.

Le voleur est un paresseux.

Le paresseux est un voleur.

Les trois sont allés voir Orunmila.

Celui qui connaît ce qu’on cache.

Il les regarde de bas en haut et dit:

« Toi voleur, tu veux être roi.

Toi envoûteur, tu veux être roi,

Toi Ogou, tu veux être roi.

Mais, en plus de cela, Ogou veut être riche et reconnu. »

Orunmila prescrit des sacrifices à chacun.

Le voleur et l’envoûteur n’ont jamais fondé un royaume

Ogou est devenu le plus puissant roi de la terre.

Et quand Orunmila passe devant la forge il dit:

« Doucement Ogou. Je te salue Ogou.

Toi qui as transformé le sable en argent, je te rends hommage.

Le jour du combat, vient à mon aide.

Le jour du malheur, sauve moi. »

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