Quarante-troisième apologie : L’Œuvre.
Le sage parachève sa mission par la formation intellectuelle de son dernier disciple. Le pousse-pousse rationaliste est un mal nécessaire au progrès et à la cohabitation pacifique des valeurs. Il n’épargne rien, pas même l’esprit et ses œuvres. A l’aide des exemples puisés dans les archives oratoires du FA, le sage maître forge des armes philosophiques et scientifiques afin d’accroître, en son élève, le sens de l’évolution. Dorénavant, le nouveau prêtre peut aisément faire des bonds dans les espaces boueux et marcher sur les tapis de peaux de banane sans craindre de briser la Table du FA. Elle ne se casse pas. Le FA est aussi une science disposée à la critique constructive. Le sage, en libérant ce secret des couvents, n’invite pas son disciple à des acrobaties inutiles mais guérit la Famille du Fa d’un affront terrible qui l’oppose à ses enfants que la raison lui arrache frauduleusement. Loin de convaincre, le sage ouvre les voies de la conviction pour tous.
Le Sage :
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- Il est normal que le fruit de mes entrailles grandisse auprès de moi au point de m’heurter ou de m’affronter un jour.
- Si je ne réponds pas promptement et rigoureusement à la provocation, je vieillis ou disparais aux yeux de mon fils.
- De là, il perd le Repère.
- Mais si le contraire se produit, c’est-à-dire, si ma réaction est positive, il trouve en moi un point de départ ou un maillon de la continuité du jeu des générations et d’une histoire dont chacun de nous deux est à la fois l’auteur et le personnage.
- Moi, c’est l’esprit ; l’enfant, c’est la raison; le jeu, c’est l’initiation; l’histoire, c’est la tradition.
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- Mon fils, ouvre la Calebasse du Secret pour voir par-dessus les murs de l’Au-delà.
- Il n’y a aucune contradiction dans ces propos de Ka-Sa : « une forêt te sépare de ton voleur. »
- C’est sur la terre en friche qu’on apprend à labourer. Les mains et le corps font mal, mais on apprend et on devient laboureur.
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- Au commencement le Langage Idéal des Créateurs était dans le Signifiant et parcourait la nature. Mais la parole ne s’était pas encore bien formée.
- Le ressenti n’était pas encore bien exprimé. Même aujourd’hui ce qui se ressent ne s’exprime que peu à peu et celui qui ne respecte pas cette lenteur naturelle de la conscience en vient à des actes regrettables.
- En ces temps-là, le FA ne relatait pas les faits. Il renvoyait aux images, aux symboles, aux signes intérieurs et extérieurs, aux Dieux, à tout ce qui a une influence quelconque sur la situation en étude.
- Peu à peu se sont formés des contes, des proverbes dont s’inspirent les devins du FA. Depuis toujours et sous tous les cieux, c’est le FA qui nous apprend à parler et à avoir la Connaissance.
- Le langage comme expression du ressenti dans le temps et dans l’espace n’affecte pas le FA dans sa culture, ni dans sa transmission, ni dans sa pratique.
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- Le Fa ne s’adapte pas aux situations en présence. Il s’accomplit. Il se réalise.
- En six(6), onze(11), treize(13) et quinze(15), il évacue l’Homme (4) et tourne la Terre (14) vers son miroir, le Ciel (5).
- Qu’il soit énergie, corps ou mesure, le Nombre est le dimensionnel d’un processus visible et invisible en développement dans le Temps.
- Que ce processus soit révolu ou actuel, lié à l’avenir ou à l’inconnu, le nombre produit un langage duquel nait l’invariable carré opérationnel et la similitude quaternaire contenue dans l’être et dans la chose.
- L’expression change, la réalisation change, la communication varie d’une forme visible à une forme invisible, de l’activation à la connexion.
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- Un nie le Néant. Il est le Commencement.
- Deux annonce une suite. Il est le continuel.
- Trois clôt le naître et le continu. Il est la fin.
- Seize est l’Esprit du Ciel. Il remédie le Recommencement, ce qui n’existe pas. Il est la Loi. Il est le Remède. Il est le Vide que remplit l’Esprit du Commencement et du Remède. Il est la Mort et la Réincarnation.
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- De un à seize, le nombre ou le signifiant se coupe et se recoupe en remède, principe, religion et incantation. Au-delà, il affranchit la Toile.
- Le meilleur est que toutes ces transformations numériques couvent, de leurs puissantes ailes, un esprit souverain et révélateur : le Ciel et l’Homme dans la perpétuité de la Connaissance.
- Ce sont ces revers et avers clairvoyants qui, selon les esprits ordinaires, disqualifient le FA des salons et le couvre d’un apparent irréalisme.
- Le FA est toujours actuel quel que soit le mode de pensée utilisé.
- Son expression évolue avec les principes et les éléments divins qu’il incarne.
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- Je vais maintenant te montrer le FA dans sa manifestation évolutive et involutive.
- Guda- Mèdji régit le métal sous le signe de l’élément Ogou.
- Le progrès métallurgique n’est donc que la manifestation de Guda-Mèdji dans l’élément Ogou.
- Ou mieux, l’accessibilité plus ou moins large, plus ou moins avancée de Guda-Mèdji à notre monde par l’effet Ogou qui rapproche le fer de l’esprit et le lui rend malléable.
- Je dis bien effet. Où est la cause? La cause est Gouda, principe premier dans le domaine qu’il régit et coordonne.
- Il porte l’Alpha et l’Oméga de son domaine, comme tout Principe du Ciel.
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- Un autre exemple: depuis que le FA a enseigné la vertu des feuilles et l’art de la santé aux humains, des sociétés criminelles ont été formées contre l’Ordre et la quiétude.
- Par souci de gain, nous recevons plus de santé qu’il ne faut.
- C’est là une déroute désastreuse qui prend à contre sens Winlin et ses éléments ternaires.
- De toute évidence, la terreur infectieuse propagée par de telles sociétés multiplie les maladies.
- Au lieu de la bonne santé nous héritons de la mauvaise santé.
- Les éléments ternaires surexcités, Winlin se réalise à contre sens.
- A cet égard, par exemple, que devons-nous faire?
- Ka-Gouda répond, « ta tête fermera le trou que tu as creusé. »
- Voilà le paradoxe du langage de l’Émanation, de la Manifestation et de la Réalisation dont se sert le sage pour dénouer les situations, provoquer et canaliser une évolution décente.
