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7 septembre 2023

15.15 Tchè Mèdji

“Tchè Mèdji

 

Esprits bienveillants,

Conjurez ce sort.

 

Personne n’a jamais vu la mort.

 

Ceux qui l’ont vue ne sont plus de ce monde.

 

Le bonheur ne se voit pas.

 

Ceux qui ont tenté de le voir, ne l’ont pas vu chez eux, ils l’ont vu ailleurs, chez les autres.

 

La mort est le bonheur.

Le bonheur est la mort.

 

Ces deux invisibles sont des nécessités.

 

Cependant, il faut les éviter.

 

Ces surnoms de Tchè Bè Édji ont consulté pour le foyer.

 

Le foyer est une incantation salutaire

 

Qui traite l’homme et la femme d’inconnus,

 

Qui définit les enfants comme des incompris.

 

Esprits bienveillants,

Conjurez ce sort.

 

Ces surnoms de Tchè Bè Édji ont consulté pour Anou Orí.

 

C’est par pitié pour la tête qu’on ne la laisse pas transporter le vent.

 

Sinon, elle est faite pour porter des ouragans.

 

Esprits bienveillants,

Conjurez ce sort.

 

Anou Orí est admis au couvent de Orisha Ajé.

 

Richesse et guérison décorent ces lieux.

 

Joie et optimisme, pense Anou Orí.

 

À la fin de son office, Anou Orí sacrifie un cabris et une poule et reçoit des bénédictions.

 

Il laisse pousser ses cheveux et se faire coudre un habit neuf.

 

Il vide la calebasse des charmes, la pare de cauris et se mit à taper dessus.

 

La calebasse et les cauris criaient ensemble et fortement.

 

C’était un vacarme assourdissant, un vacarme mélodieux,

 

Un vacarme aussi assourdissant que ce qu’on entend dans un foyer tumultueux.

 

Les cris de la calebasse et des cauris plaisaient à tout le monde.

 

Anou Orí chantait, louangeait et dansait.

 

Il vivait le grand bonheur, celui que lui-même s’est créé.

 

Sa gaieté a séduit le Ciel.

 

Sa renommée fit le tour du monde.

 

Anou Orí fut appelé, l’homme le plus heureux de la terre.”

 

Extrait du Livre de Cham

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