Forge : Cours 9
Sans exception, tous ceux qui sont descendus du Ciel y retournent
Dieu et Diable assis au bord du fleuve de la vie, choisissent chacun ses éléments avant leur entrée dans la vie. Le code du choix est un oui ou un non quand Orunmila, le dieu du destin, leur présente un individu. Si quelqu’un reçoit le oui de l’un des deux Génies, Orunmila lui fait porter la marque du Génie qui l’a choisi. Dans cette affaire de tri, un problème se pose souvent, c’est quand les deux Génies portent leur dévolu sur un même être humain ou, tous les deux, le rejettent. Cela laisse toujours Orunmila dans l’embarras car, lâchée ainsi dans la vie, la personne adulée ou rejetée par les deux doit vivre sans sceau et, à la mort de cette personne, le maître du destin ne sait pas à quelle porte la conduit, parce que sans sceau, elle ne peut allez ni chez Dieu ni chez Diable. Que doit faire Orunmila pour le cas de cette personne ?
Iyamonkpo nous dit :
« Sur la quatrième Tablette, il est écrit :
Le Vide, l’Infortune et le Trésor
La Corde nous transporte à trois portes distinctes.
A celle du Vide pour les curieux.
A celle du Trésor pour les prédestinés.
Et à l’Infortune, ceux qui,
Ni curieux ni prédestinés, arrivent jusqu’ici.
Malheur à eux s’ils ne savent pas d’où ils viennent.
Curieux, vous ne voyez que du vide
Et le soir des comptes, vous songez :
‘’Je n’ai vu que des couleurs,
Rien ne m’a paru concret.’’
Philosophes, notre Mère assure vos rêves.
Prédestinés, voici le Trésor,
Ramassez autant que vous pouvez.
Assez d’abondance vous attend encore dehors.
Qu’avez-vous vu ? Vous répondez :
‘’Ma maison est remplie d’aubaines’’
Heureux, ceux qui ont compris.
Les autres que l’infortune accompagne,
Ont toujours le temps de conter leur mésaventure.
Ni prédestinés, ni curieux, ni même enchanteurs,
Ils sont éblouis par l’éclat des pierres précieuses.
C’est leur malheur, ils ne savent pas quoi prendre.
Notre Mère est la Prédestinée.
Ses enfants seront toujours comblés.
Les compagnons du Vide seront abandonnés.
Les autres seront toujours dépouillés.
De sortir d’ici, aucun de vous n’a le choix.
Devenez tous des prédestinés,
Vous n’avez qu’un pas à faire :
Soumettez-vous aux travaux de notre Mère,
Vous serez des bienheureux.
Sorciers, le savez-vous ?
Pourquoi Orunmila ne perd-il pas ses enfants ?
A ses enfants, ce sage enseigne
Le Bien et le Mal,
Le Vrai et le Faux,
Le Plaisir et la Douleur,
La Vie et la Mort,
Ils leur dit : ‘’Ces avatars sont les deux visages des Dieux.’’
Sorciers, malgré vos incertitudes et vos difficultés,
La souveraineté de notre Mère est absolue.
Mortels, tout vous sera variable et inévitable.
Devez-vous avoir la force et le courage ?
Donc la vie est épreuves et duretés.
Armez-vous des leçons du Défi.
Avez-vous besoin d’entraide et d’altruisme ?
Donc la vie est inégalités et souffrances.
Armez-vous des leçons de la Rivalité.
Pourquoi mettez-vous de l’espoir dans la confiance ?
La vie est incertitudes et insécurités.
Armez-vous des leçons de la Propriété.
Passent-ils des jours où vous ne recherchez pas la vérité ?
Dans la vie, l’erreur est présente, la fausseté est possible.
Armez-vous des leçons de la Suprématie
Voulez-vous avoir un bel idéal ?
Dans la vie, il y a des stimulants pour chacun.
Armez-vous des leçons de l’Inféodation.
La satisfaction, le bonheur et le plaisir, vous sont-ils nécessaires ?
Alors dans la vie, il y a l’alternative de la douleur.
Armez-vous des leçons du Sexe.
L’indifférence est-elle concevable ?
Donc dans la vie, il y a la reconnaissance et l’honneur.
Armez-vous des leçons du Charme.
La loyauté à la Famille est-elle souhaitable ?
Donc dans la vie, il y a la trahison et la désertion.
Le Doute n’est pas une arme efficace.
Mais il vous faut comprendre sa leçon.
La valeur du devoir implique le danger d’une défaillance.
Comment être droit et juste sans faire le mal ?
Pouvez-vous faire le bien sans le mal ?
Je me donne quelque souffrance pour vous éduquer,
Et pour vous faire du bien, je fais du mal à moi-même.
Allez aussi à cette école. »
