- Losso-Abla
La raison du fou est sans commune mesure.
Celle du sage se mesure au nombre de ses bienfaits.
Le fou et le sage ne se craignent pas.
A Jèbou, il se raconte que les fous vivent avec les sages.
A Kolobo, cela se vérifie.
Ici, on vit un fou suivre pas à pas un malade.
Des diligences des parents jusqu’à la maison du guérisseur.
Enfin, le fou s’approche du patient et lui tâte le corps.
Il dit à Orunmila:
« Celui-ci n’a rien. Ce sont ceux là que tu dois soigner. »
Eh ! malade, éloigne-toi de notre parent.
Allons comprendre pourquoi vous m’appelez malade ?
Losso-Abla lui dit:
« Si tu es malade ne dis rien.
Si tu n’es pas malade, ne dis rien non plus.
Alors tu ne seras pas appelé malade. »
Le fou sortit en disant:
« Maintenant, je comprends.
A Kolobo il y a plus malade que moi. »