LOSSO – TCHE

14 août 2019

LOSSO – TCHE

Losso-Tchè

Le grand tambour résonne :

‘’Irosun k’o tchè Otchè (Losso forme Otchè),

Bi mon ba dé lé, éyi o tchè (Si je rentre à la maison, ceci va s’accomplir)’’.

Les Babalawo chantent :

‘’Celui qui est sale est sale, même si rien ne le salit.

Celui qui est fort est fort, même si rien ne montre sa force.

Si tu es sale, n’accuse pas la boue.

Si tu es esclave, n’accuse pas l’esclavagiste’’.

Nous avons dit : Irosun-otchè

L’enfant a répondu : otchè-l’otchè

Cet enfant a connu le savon, celui qui nous lave.

Nous avons dit : Iro-otchè

L’enfant a répondu : otchè l’atchè

Cet enfant a connu le pouvoir, celui que nous recherchons.

C’est à travers ces paroles mystérieuses que Losso-Tchè a éclairé Orunmila.

Qui allait dans un pays lointain enseigner les choses profondes.

Les enfants de ce monde en ont besoin.

Ils vont découvrir le mystère d’Ilakotchè.

Ce maitre doit être loué.

Il enseigne des choses dont on ne tord pas le cou.

Le sort de ce sage est aussi à plaindre.

Il allait dans le royaume des chauves-souris.

Il se raconte que les habitants de ce pays ne sont ni mammifères, ni oiseaux.

Ils ne marchent ni sur leurs têtes, ni sur leurs pieds, ni sur leurs mains.

Quelle doctrine enseignerons-nous à ceux qui ne savent pas se mettre debout ?

Losso-Tchè dit à Orunmila :

‘’Montrons leur la feuille que nous nommons atchibata.

Ils la connaissent tous sans l’avoir jamais vue.

Tous crieront que ses fruits mûrs ne se conservent pas longtemps.

Les uns diront qu’elle est plus large qu’odundun.

D’autres démontreront qu’elle possède les mêmes vertus qu’otètè.

Certains soutiendront qu’elle fait ‘ofla-ofla’ comme les feuilles d’oguèdè.

Nous, nous leur dirons qu’en notre langue, cette feuille s’appelle atchibata.

Atchibata deviendra atchigba, batala, bata k’ogba ou ninsin-ninsin,

Qu’importe ! En notre langue, elle s’appelle atchibata’’.

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