Le Travail
La créature retourne ses premières armes contre elle-même. Le Ciel se dévoue. Les Créateurs envoient le pouvoir du Travail. Le seul palmier autour duquel les créatures exercent leurs forces fut abattu. Les données de la vie humaine changent. Elles ne seront plus simplement limitées aux fruits et à l’ombre du palmier. La créature mangera à la sueur de son front. La peur répandue aligne son cortège de tragédies à la fois douloureuses, tristes, pieuses, agressives, violentes et meurtrières.
Le Babalawo :
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- Le Génie Créateur Bolu appelle le Maître des principes du Travail et lui raconte toute l’Histoire.
- Il lui dit: « Nous avons laissé pousser un palmier sur la terre.
- Il produit ombre et fruits.
- Nos nouvelles créatures en discutent la propriété.
- Elles se tiraillent et leurs divisions menacent l’Harmonie et l’Ordre »
- Le Maître dit: « Génie Très Haut, vos créatures ne savent pas profiter des aises que vous leur prodiguez. Elles confondent leurs forces et s’entredéchirent pour des vétilles. »
- Bolu lui dit: « Tu as compris l’Essentiel. Ce que nous avons fait est fait. Nous ne recommençons pas. Mais toi, si je t’envoie, que feras-tu?
- Le Maître répond: « Génie Très Haut, je bougerai le Repère. La mort du palmier assagira vos créatures. Ayant perdu l’objet de leur déchirement, elles mûriront de saisissement. Elles utiliseront leurs forces à des fins plus réfléchies. »
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- Bolu rapporte toute la conversation à Boyè.
- Celui-ci lui dit: « Le développement des talents mis en eux accusera de retard tant que le simple partage équitable des noix leur rebute ».
- Bolu dit: « La matière avec laquelle nous les avons pétries est lente à la réception de Nos Sentiments.
- Elles ne connaissent pas encore les principes qui les animent.
- Réagissons à leurs réactions et laissons aux Maîtres le soin de leur éducation. »
- Bolu rappelle le Maître Yémondja et lui dit: « va sur la terre et fais ce que tu m’as dit. »
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- Un grand vent souffle et abat le palmier.
- Le monde fut saisi d’effroi.
- La créature perd sa sécurité intérieure.
- L’Homme ne peut plus satisfaire ses besoins sans se battre et souffrir d’atroces douleurs.
- Douleurs pour lesquelles il manifeste, contradictoirement, le désir et la peur de fuir.
- En même temps, il acquiert l’art de pleurer. La souffrance devient inhérente au droit de vivre et au devoir de travailler.
- D’autre part, la croyance en une force surnaturelle naît en même temps qu’une vision fiévreuse de l’injustice et de la punition du Ciel.
- La superstition et la suspicion rangent le monde en clans.
- Le Maître voit la tragédie de la peur et retourne au Ciel. Il dit à Bolu : « Génie Très Haut, j’ai fait mon œuvre ».
- Bolu lui dit: « Tu es commis à cela et c’est bien».
