Le Messager Gbé.
Avec les seize signes primitifs du FA, la Sagesse élabore pour la créature un plan d’éducation, de formation et de délivrance physique, spirituelle et psychique. Le premier signe primitif Gbé se révèle être témoin du drame du palmier et galant d’une histoire dont la créature s’accuse innocemment. Il l’encourage dans sa recherche d’une position personnelle face au duel permanent qu’il observe entre sa volonté et la nature, entre sa pensée et la réalité. Tout lui est donné mais tout ne lui est pas permis. Elle peut tout acquérir mais ne peut pas tout conquérir. Pour atteindre une meilleure destinée, la créature doit se clarifier cette vérité.
Le Babalawo :
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- Le palmier en tombant a cassé la Calebasse. La Calebasse s’est reformée mais personne ne l’a plus jamais revue dans son entièreté.
- Tchè-Mèdji dit à Botchè : « Quand tu descendras sur la terre, quand tu entreras dans les âmes, mûris la Justice, sois celui qui est.
- Fais du fils de l’homme, l’homme. Fais de la fille de la femme, la femme. Fais de la création, la création, fais de la divinité, la divinité.
- Ordonne les enfants de l’Ordre, qu’ils soient l’ordre de l’Ordre.
- Ne livre pas le fils du Sage à l’ignorant.
- Ne transforme pas les signes.
- Que ta bouche dise ce que tes yeux ont vu.
- Aujourd’hui appartient au Ciel. Tous les jours lui appartiennent.
- Privilégie le pardon et ne les fais pas souffrir. Ne leur fais pas subir des pénitences. »
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- Et la Sagesse est descendue sur la terre en chantant:
- « Ne désobéissez pas.
- Ne faites pas le mal.
- Ne soyez pas ignorant.
- Voilà que la vie est large. Voilà que la vie est limitée »
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- Botchè forme ses seize (16) messagers. Il les consacre annonciateurs de l’Oracle et les amène au milieu de nous.
- Il nous lâche le premier Messager en ces thèmes: « Va. Conjure l’Oracle. Nomme-toi Gbé. Garde en toi le Symbole et sois Vision.
- Je t’envoie au milieu des ignorants. Guéris-les et consacre-les à l’œuvre du Ciel.
- Du palmier, la créature tisse une toile neutre, sois pour son ouvrage la teinture bénie des Dieux. »
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- Et Gbé s’empare du Sacré en disant:
- « Je t’apporte les principes du monde visible qui n’est pas le tien.
- J’étais au commencement. Je connais la création. Je connais la Vie. Je connais la Science.
- Je suis un témoin du drame du palmier. Je connais l’Histoire.
- Ceux-là que tu vois là-haut sont bienveillants. Mais leurs dons sont toujours entachés de ruine pour qui veut s’accaparer de ce qui ne lui est pas destiné.
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- Tu sais désormais que l’appropriation forcenée qui t’attache à la survie t’est aussi nuisible que ta passion de vivre.
- J’accuse ta naïveté. Pourquoi as-tu ruiné Leur Générosité.
- Je te dresserai un bilan accablant de ta volonté de puissance pour relancer, à la face de tes Créateurs, la question de ta culpabilité.
- Tu m’appelleras inquisiteur parce que tu ignores les fondements de mes reproches et que tu laisses ton cœur ouvert aux inquiétudes.
- Je te rassure sur ton chemin de recherche de la Vérité. Là, tu me verras tout-puissant devant le Ciel.
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- A la fin, il y aura le soleil, la lune, les étoiles, et le sage pensera à la Lumière. Il pensera à l’Un.
- Mais l’ignorant pensera à la terre où il retourne, à l’eau qui emporte sa poussière, aux ténèbres qu’il n’a jamais quittées.
- De moi, tire la leçon: quand le Ciel fait l’Histoire, les ténèbres se transforment en lumière.
- Quand la terre fait l’Histoire, la Lumière se transforme en ténèbres.
- Je suis le Un-Un-Un-Un. Mon Corps est l’Air. Et la Naissance fut. »
