Le Messager Di
DI situe la destinée dans la prise de conscience de notre état de créature. Il insinue que seul un apprentissage, une formation adhésive à nos comportements peut nous faire accepter notre vie sans des clins d’œil envieux à l’endroit du Ciel. Aussi croit-il qu’une éducation tombée toute faite du Ciel ne peut satisfaire entièrement nos aspirations que si nous nous acceptons comme un instrument possédant une connaissance de lui-même. DI explique mieux cela en disant que le sort de la créature ne peut pas se régler sans une reconsidération de sa nature. La Créature est libre de s’éloigner ou de se rapprocher du conventionnel salutaire que le Ciel lui propose mais ne peut pas le rejeter ou le refuser en demeurant ce qu’elle est: corps, sexe et merdes.
Le Babalawo :
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- Botchè nous lâche le quatrième Messager en ces thèmes: « Va. Conjure l’Oracle. Nomme-toi Di. Garde en toi le Symbole et sois Vision.
- Je t’envoie au milieu des ignorants. Guéris-les et consacre-les à l’œuvre du Ciel.
- Du palmier, la créature tisse une toile neutre, sois pour son ouvrage la teinture bénie des Dieux. »
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- Et Di s’empare du Sacré en disant: « l’irrémédiable est accompli. Je viens effacer l’erreur.
- Je suis un Dieu. Tu es une créature. Ne m’envie pas. Consomme ta soupe avec appétit.
- J’achève ce que le Ciel a commencé. Le contraire est impossible.
- Tu ne peux pas aller au Ciel si tu n’en es pas descendu.
- Je suis le mât du Ciel sur lequel tu fixes ton fanion d’erreurs et de désolations.
- J’assiège la terre qui m’a été donnée. Je convie au festin ceux qui connaissent mon nom.
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- A l’horreur, je me montre et mes invités paniquent.
- A ceux qui s’agrippent à ma table, je livre mon secret. Ils se lèvent et recherchent leurs arrières.
- Je prends soins d’eux. Ma demeure leur sert de couvent.
- Je suis le lieu de consécration de l’erreur qui a conduit l’humanité au drame de sa perte.
- Tu te culpabilises pour avoir discuté ce qui ne t’appartient pas.
- Regarde l’Univers, que peux-tu y produire qui devienne ta propriété à part entière?
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- Sache que le Mal conçut comme principe n’est pas mauvais en lui-même.
- De même, le Bien, comme tel, n’est pas bonnement agissant.
- L’un véhicule l’autre. Intimement.
- Les normes et les dérives ne dépendent que de toi.
- Tu es, par nature, réactions. Tu produis délibérément des chocs vicieux, destructeurs par ta méchanceté; vertueux et constructeur par ta bonté.
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- Ton acte désagrège ou renforce le processus de correspondance harmonieuse que l’Univers te présente et, à chaque fois tu attends une sentence… de qui ?
- Ton comportement est le revers de ton ignorance.
- Accuse le Ciel, c’est ton droit.
- Accuse-toi, toi-même, c’est ton devoir.
- Tout s’ouvre. Tout se ferme. Tout s’installe et se déplace.
- Entrer et sortir reviennent au même : se déplacer.
- Referme les trous que tu creuses sinon, ils t’avaleront.
- Je suis le Un-Deux-Deux-Un. Mon Corps est la Terre. Et l’Homme fut. »
