Le Messager Aklan.
Aklan nous apprend que la signification de toute chose est double. Il édifie, avec simplicité, les bases de la maîtrise de soi et de l’élévation matérielle et spirituelle. Il ôte à la créature toute idée de perte, d’échec et de désolation dans son combat pour satisfaire aux aspirations du Ciel. Il met une réflexion toujours plus élevée à l’avant-garde de l’action. Mais son plus beau rôle est de nous faire porter l’ombre de nous-mêmes dans nos recherches d’une destinée. Il nous fait porter nos aspirations comme un sacrifice adorable et agréable à nous-mêmes et au Ciel.
Le Babalawo :
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- Botchè nous lâche le huitième Messager en ces thèmes: « Va. Conjure l’Oracle. Nomme-toi Aklan. Garde en toi le Symbole et sois Vision.
- Je t’envoie au milieu des ignorants. Guéris-les et consacre-les à l’œuvre du Ciel.
- Du palmier, la créature tisse une toile neutre, sois pour son ouvrage la teinture bénie des Dieux. »
- Aklan s’empare du Sacré en disant: « Je porte l’adoration. Je bénis l’offrande, J’encense l’autel. Tout cœur humble, par moi, atteint le Ciel.
- Je suis le soleil qui ravive la végétation après la rosée.
- Je suis la matrice de toute grâce, celui par qui se confirme la gestation du Bonheur.
- Je suis l’aurore, le moment qu’attend la lumière. Je suis la consolation.
- Heureux l’âme qui me cherche. A l’aube, je reçois mon adoration. A mi-temps, je délibère; au crépuscule, je bénis l’impénitent.
- Le Ciel se réjouit de mon ombre sur l’offrande car, ma présence décante l’eau boueuse.
- J’ouvre le Ciel à celui qui connaît mon nom.
- Je conditionne, ritualise et libère l’esprit.
- Je rééquilibre le corps et l’esprit soumis à l’épreuve de la recherche et je les lance dans la conquête de leur part de vérité.
- Je t’apprends que la signification de toute chose est double.
- Le palmier ne tombe pas, c’est son ombre qui se couche, se déplace, disparaît et réapparaît.
- Qui s’identifie à son ombre ne tombe pas.
- Tu me demandes, qui tu es; je te réponds que tu es le jour, la nuit, la nature, la bête, enfin, tout ce que tu ne peux pas être.
- Tu t’étonnes: alors qui es-tu si tu n’es pas un humain? Oui, tu es aussi un humain parce que tu ne peux pas l’être.
- Tu me demandes encore, qui tu es si tu n’es pas un humain.
- Tu es un rêve de belles récoltes, de beaux bétails, de belles fées généreuses. Quand le jour vient, tu récoltes l’amertume.
- La semence n’est pas apprêtée, tu n’as pas un seul bœuf, ton lit de ronces n’a pas perdu une seule épine et tu dis: ” je suis un humain”.
- Je suis le Deux-Deux-Deux-Un. Mon Corps est la Terre. Et le Rêve fut. »
