Le Messager Sa.
Sa nous amène dans le monde de la ruse, ce à quoi nous nous abandonnons avant notre vraie destination, ou contre lequel nous luttons inlassablement à longueur de vie. C’est l’expression plus ou moins directe de ce qui, en nous, suggère à notre conscience l’avènement d’une rébellion contre l’Ordre. Sa illustre le négatif, le fantasme, le fatalisme, le fanatisme, les formes de vie sombres que la créature oppose aux œuvres de la Sagesse. Le messager Sa est le baromètre de la sérénité.
Le Babalawo :
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- Botchè nous lâche le dixième Messager en ces thèmes: « Va; Conjure l’Oracle. Nomme-toi Sa. Garde en toi le Symbole et sois Vision.
- Je t’envoie au milieu des ignorants. Guéris-les et consacre-les à l’œuvre du Ciel.
- Du palmier, la créature tisse une toile neutre, sois pour son ouvrage la teinture bénie des Dieux. »
- Sa s’empare du Sacré en disant: « Je suis la petite chose du secret.
- Quand je prépare mon trône; nul ne me voit. Mais un jour tous crient” le voici”
- Je suis la puissance que tu couves. Je porte l’ombre de la Nuit, la poussière du Ciel. J’apprête, sans cesse, le mythe que tu détruis et reconstruis.
- Je dépose ma couronne à l’autel du sacré en signe de révérence à la Vérité.
- Je suis le juste, ce que la nature accomplie sans l’Homme
- J’élève ma demeure au milieu des assemblées.
- J’appelle à la dérive le candidat à la sagesse. Il devient l’autre-moi et, en moi, il trouve sa satisfaction.
- Je fais tout dans l’ombre de l’homicide qui prépare l’abattage du palmier
- Je suis la ruse, ce à quoi tu t’abandonnes ou contre lequel tu te bats à longueur de vie.
- C’est moi qui installe dans les contrées de la Connaissance, le principe bicéphale.
- Ma présence renverse l’histoire.
- Ma pédagogie force l’admiration parce qu’elle s’assimile facilement.
- Dépouille-moi, le surnaturel naîtra.
- Nourris-moi, l’ignorance disparaitra.
- Tu veux être un oiseau pour vivre à la cime du palmier ? Tu le peux.
- Au jour du désastre, je te présenterai la Toile et tu déchiffreras mon nom.
- Mon joug est tenace et accompagne la perfidie jusqu’à l’agonie, l’égaré jusqu’à la cendre.
- À ma colère, nul n’est tenu. Ni le bon, ni le méchant. Leurs jours s’en iront en fumée. Ils mangeront la poussière pour avoir offensé l’œuvre
- Ce que tu as refusé de quitter à temps, t’abandonnera à contre temps.
- Tes oppresseurs et tes opprimés, tes amours et haines, tous, te quitteront et on t’appellera vaincu.
- Tu couleras des flots de larmes. Le FA reniera son disciple.
- Sonde-toi. Eprouve-toi. Quitte vite l’ombre et on t’appellera vainqueur. Le FA se réjouira de ta moisson. Il t’épargnera des embûches de tes ennemis et tu vivras heureux
- Tire de moi la leçon, l’éternel se forme avec plus de patience que l’éphémère.
- Je suis le Deux-Un-Un-Un. Mon Corps est le Feu. Et l’Astral fut. »
