Le Messager Trukpin
Trukpin vient comme un consolateur et accompagne la renaissance avec beaucoup d’égard pour la créature condamnée à l’oubli et à l’erreur. Parler de punition revient à ajouter d’autres peines aux souffrances causées par l’ignorance. Trukpin trouve, dans la repentance, la tolérance et le pardon, une science pour mieux former la créature à une cohabitation pacifique avec elle-même, avec son entourage immédiat et le Ciel. Trukpin considère la créature comme un enfant qu’il faut toujours tenir par la main afin de lui faire éviter des dangers.
Le Babalawo :
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- Botchè nous lâche le douzième Messager en ces thèmes: « Va. Conjure l’Oracle. Nomme-toi Trukpin. Garde en toi le Symbole et sois Vision.
- Je t’envoie au milieu des ignorants. Guéris-les et consacre-les à l’œuvre du Ciel.
- Du palmier, la créature tisse une toile neutre, sois pour son ouvrage la teinture bénie des Dieux. »
- Trukpin s’empare du Sacré en disant: « Je suis la surface de l’eau. Elle n’a ni envers ni revers. Je suis le vide remplit de l’écho de tes parjures.
- Le murmure affectueux du Ciel quand tout est fini. La chose qui se bâtit quand la destruction s’achève.
- L’Aile de l’Aigle, le prolongement de ce qui finit.
- Comme le jour efface la nuit, le soleil du matin boit la rosée pour porter en gestation la nuit qui commence quand le jour se lève.
- Je suis l’univers qui s’épanouit dans la mutation des choses. Et je sais que la monotonie est aussi lugubre que la diversité.
- Je t’apprends tout cela dès que tu déchiffres mon nom.
- Je ne t’arrache pas les mœurs du palmier car, je sais que pour fuir le vide qui t’assaille, tu dois t’accrocher à une vision prometteuse de noix de palmes et d’ombre.
- Je viens détruire toute la puissance de l’orgueil et accomplir la délivrance projetée par le Ciel.
- Je reconstruis ta quiétude en te donnant une autre puissance
- Je t’accepte dans le cycle de ma mission si tu te reconnais comme un éternel esclave de l’erreur.
- Alors je te forme à la repentance, à la tolérance et au pardon à défaut de te rendre ton innocence.
- Je suis le Deux-Deux-Un-Deux. Mon Corps est la Terre. Et la Réincarnation fut. »