Le Messager Tula
La stupidité est le principe que Tula incarne. Il conduit la créature à l’autel de l’adoration dans le but de la mettre dans un état apparemment passif mais propre à lui favoriser la réception des dons du Ciel. De là, de transformations en transformations, d’améliorations en améliorations, la stupidité croisera la Vérité. Tula se fait le prophète et l’assurance des lendemains meilleurs pour la créature. Sa stupidité n’étant qu’un lien nécessaire à la communication entre lui et la créature. Il confond la finalité de la vie humaine à la conception des contenus du Signifiant et enseigne que la réalisation est parole et la parole est réalisation. Du reste, en posant les fondements du réel et de l’irréel, Tula invite à une adoration active pour ne pas éloigner la créature de son être profond, de sa vision de lui-même, de sa pensée inséparable de son corps, de son esprit et de la vie de son environnement.
Le Babalawo :
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- Botchè nous lâche le treizième Messager en ces thèmes: « Va. Conjure l’Oracle. Nomme-toi Tula. Garde en toi le Symbole et sois Vision.
- Je t’envoie au milieu des ignorants. Guéris-les et consacre-les à l’œuvre du Ciel.
- Du palmier, la créature tisse une toile neutre, sois pour son ouvrage la teinture bénie des Dieux. »
- Tula s’empare du Sacré en disant : « Je ne te transforme pas puisque c’est ton propre principe que je porte. Je refais avec toi le principe absent au commencement.
- Je redresse le palmier et il reprend ses racines.
- C’est par les pieds que je t’amène au Ciel car, par la tête, tu te croiras toujours créateur et non un instrument.
- C’est moi qui sauve l’Ordre à chaque fois que la Vie sombre. A côté de la cohue, j’entretiens le secret.
- J’apporte la bonne clef à l’irrémédiable. Quand l’ignorance pousse l’inconnu à l’impossible, ma clef intervient.
- J’apporte la Science, l’énigme dévoilée aux chercheurs.
- Tout n’étant pas perdu, je te propose une autre voie de salut, celle qui germe dans le signifiant quand la parole est une.
- Abandonne-toi à l’essentiel. Tu t’épargne la vague des tentations suggérées par la corruption et l’ignorance.
- Je perpétue le signe de la réalisation. Tu ne peux avoir la paix que si tu l’incarnes. Je dissous le signe de la parole dans la réalisation pour que tu sois.
- Tu vis en dehors de toi-même, parce que tout ce que tu veux t’est extérieur et demeure aussi tumultueux que ton désir.
- J’affirme que tu es pour toi-même le seul lieu où tu peux te satisfaire de tout.
- Mais comme tu ne peux pas être consciemment la porte d’entrée du Salut, par l’adoration, abandonne-toi aux principes qui sont loin de te tromper sur ton sort.
- J’offre à l’adoration le sacrifice qui ne se compare pas au péril de ta dignité vulnérable. Je te l’offre par reconnaissance de la charge qui pèse sur toi quand le vide t’assaille.
- Quand tu te redécouvriras corps de l’humanité, inséparable de l’ignorance et de l’erreur, tu comprendras mon humilité.
- Je t’amène dans un monde tout nouveau qui débute avec la stupidité, se continue avec l’Adoration et s’achève par la Vérité.
- Mon conseil est que tu conserves le palmier par une digne adoration et tu ne manqueras plus de noix.
- Je suis l’Un-Deux-Un-Un. Mon Corps est l’Air. Et la Religion fut. »
