MONOGRAPHIE 50

21 juillet 2022

MONOGRAPHIE 50

Cinquantième apologie

Le Temps

Notre Mère demanda au Maître : « Maître, qu’enseignez-vous aux enfants de la terre ? »

Le Maître lui répondit : « Aux enfants de la terre nous disons, ne soyez pas des malades, ne soyez pas des fous, ne soyez pas des immatures. »

Notre Mère lui demanda encore : Et que font les enfants de la terre ?

Le Maître répondit : « Mes pairs m’en sont témoins. Ils ne font rien à ce propos mais nous disent : ‘’Nous sommes sains de corps et d’esprit. Nous sommes polis et sages.’’»

Les Maîtres, tous ensemble se mirent à rire.

Notre Mère les congédia en ces thèmes : « Chers Maîtres, en paix, retournez à vos œuvres. Ne cessez pas d’enseigner la santé, la sagesse et la maturité aux enfants de la terre. »

Le quarante-unième jour, ce fut la fin. Notre Mère nous tient un dernier discours dans lequel elle nous apprend que créer, féconder et servir en méditant la vie est le rôle mortel que toute l’humanité assume, y compris ses enfants.

Iyami Atchorohounga

  1. Mes chers enfants, que devenez-vous ? Sorciers, guérisseurs, penseurs ou rêveurs ?
  2. J’en vois parmi vous qui versent des larmes. Ils ont découverts leur ignorance. Ce sont des humains.
  3. J’en vois qui sourient. Grâce à leur apprentissage, ils ont mis l’avenir devant eux et ils y croient. Ce sont aussi des humains.
  4. J’en vois qui sont encore hébétés. Ils n’ont rien compris, ils n’ont rien découvert. Ils sont également des humains comme vous tous.
  5. Avec toutes les clefs que vous avez reçues, allez-vous maintenant prétendre changer le monde ?
  6. Je vois maintenant vos yeux pétiller d’inquiétude.
  7. Avouez que vous ne pouvez pas passer tant de jours dans cette forêt d’inconnus sans, à la fin, savoir ce que vous voulez pour vous-mêmes. Chacun de vous sait ce qu’il veut pour lui-même. C’est suffisant. Vous êtes mes enfants.
  8. Beaucoup parmi vous sont pressés de voir conclure cette ultime rencontre avec leur vie. Peut-on conclure un mystère ?
  9. A chacun sa réponse. La mienne, je ne la vois pas puisque je n’en ai pas. Ce que je sais faire est d’être disponible pour chacun et pour tous.
  10. Vous aussi, si vous voulez réussir votre vie d’initié, restez disponibles pour vous-mêmes et les uns pour les autres.
  11. Soyez solidaires car, c’est en étant unis que vous guérirez la peur, la mort, la solitude, la douleur et la pauvreté.
  12. La solidarité est l’objectif de la science.
  13. Mes enfants n’œuvrent pas seuls mais les uns avec les autres pour que, là où l’un fléchit, l’autre puisse prendre le relais. Adoptez ce remède, c’est la chandelle de la maturité de chacun et de tous.
  14. Enfermez-vous et méditez la philosophie, méditez la religion, méditez toutes les sciences vulgaires, elles ne vous seront d’aucun secours si vous ne vous unissez pas autour de la Science Suprême.
  15. Si vous voulez vivre heureux et complètement unis en vous-mêmes, apprenez à servir.
  16. Jusqu’à la fin de votre vie restez disponibles et servez. Aucune souffrance, aucune pauvreté ne résiste à cette méthode.
  17. Qui sait servir, s’enrichit. Ne servez pas avant ou après une heure. Servez tout le temps, au moment présent, ici et maintenant.
  18. Chacun de vous est mon enfant, c’est-à-dire, une partie de ma maternité créatrice et féconde. Sachez que cette créativité et cette fécondité se trouvent dans votre conscience qui fixe vos projets et leurs réalisations. Elles sont présentes chez le nourrisson qui pleure et cherche le sein, comme chez le vieillard qui souffre et se tord de douleurs.
  19. La créativité et la fécondité sont encore plus dynamiques chez mes enfants prétendument désobéissants, utopistes ou incroyants que la raison pousse au mépris des valeurs et des souffrances.
  20. Aux enfants, aux vieillards, aux savants, aux religieux, aux riches, aux malheureux …, je lance le même défi : qui cesse de servir, meurt.
  21. Ma vie est création, fécondation et service. Telle est aussi la vôtre.
  22. Quiconque refuse de créer, de féconder et de servir, meurt pour rien et disparaît.
  23. Il faille penser la vie comme un instant inconsistant, un passage trop large, un malheur permanent ; moi, je vous dis, vivez la vie comme un fruit de l’éternité en restant disponible à un futur meilleur et vous verrez la pauvreté et la mort comme des fantômes que la lumière de votre initiation éloigne comme une ombre.
  24. Dans le Temps, à vous de jouer, de penser et d’agir, de créer, de féconder et de servir.
  25. Enfin, allez retrouver les enfants de la terre et aidez-les à vous traiter comme vous le souhaitez.

 

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