Tchè-Mèdji
Esprits bienvaillants, conjurez ce sort.
Inconnu, incompris.
Okoun Koun Biri Biri ne se voit pas.
Ceux qui ont pu le voir, ne sont plus de ce monde.
Orunmila a dit:
« La mort est un bonheur.
La mort est une nécessité.
Cependant, il faut l’éviter. »
Anou Eniyan entre dans la forêt sacrée.
Richesses et guérisons décorent ce lieu.
« Joie et optimisme », pense Anou Eniyan.
Il fit ses sacrifices.
Il offre des cabris à Echou bila bila.
Il laisse pousser ses cheveux et se coud un habit neuf.
Il vide la calebasse des charmes, la pare de cauris et se mit à taper dessus.
On dit que la calebasse criait haut et fort.
C’était un vacarme, mais un vacarme mélodieux.
On dit que les cris de la calebasse plaisaient à tout le monde.
Anou Eniyan chantait et dansait.
Il louait le Ciel.
Il vivait le grand bonheur.
Sa gaieté séduisait tout le monde.
Sa gloire fit le tour du monde.
On l’a appelé, l’homme le plus heureux de la terre. »
