Testament
O NI L’ARI IGBA O KOU a consulté pour les Babalawo
Quand le soleil se couche, le jour se meurt
Le jour s’illumine quand le soleil se lève
Ce sont eux qui dorment et meurent.
Ils meurent parce qu’ils ne savent pas que le temps ne dort pas.
C’est sur ces faits que, comme le soleil, Onifa apparait et leur dit :
« Chers Babalawo, voici la forme et la puissance que je donne à la pierre que le Ciel m’a remis.
Je l’ai transformée en un disque avec quatre bras à bouts pointus.
J’en ai fait un jeu dans lequel rien ne s’utilise qui ne soit de l’amusement.
Quand deux joueurs au moins s’installent, le disque se met à tourner sur lui-même.
Le disque tourne à une vitesse proportionnelle au nombre de joueurs installés.
Plus il y a de joueurs, plus la vitesse du disque qui tourne est accélérée.
Au bout d’un temps, une force se dégage de chaque pointe et imprègne les joueurs.
Ce changement augmente l’attractivité et le pouvoir psychique de chaque participant.
Alors, en s’amusant, les corps et les esprits autour du disque se renforcent et s’illuminent.
Puis, soudain, le disque cesse de tourner et l’un des bouts acérés se dirige vers un seul joueur.
Ce joueur est le meilleur, il est le plus fort, le plus attractif.
Mais pour que le jeu reste intéressant, tous les autres joueurs déploient leurs capacités
et font en sorte que le dard qui s’avance ne transperce le cœur du plus fort.
Tout de même, le gagnant doit offrir en partage son excédent énergétique au risque de tout perdre et de se faire tout foirer en laissant sa vie au dard acéré qui vise son cœur.
Voilà pour ma pierre. Suivez mon exemple et taillez la vôtre. »
