WINLIN – DI

14 août 2019

WINLIN – DI

Winlin Di

Babalawo Adi-kpèkpè-fun-ayé-djè  a dit :

‘’ Il est curieux de voir souffrir les enfants de ce monde qui, du creux des arbres, ont sorti de merveilleuses louanges à la nature !

Hier, nous avions vu Atchibata et avions guéri des douleurs, nous avions vu Rébé et avions guéri les insomnies, nous avions vu des coquillages et avions conçu les perles et les pièces de nos échanges.

Aujourd’hui, nous avons vu des pierres et nous les avons transformées en or.

Ce qui constituera le trésor de demain, nous est inconnu.

En revanche, ceux qui, hors du temps, nous décrivent l’invisible, nous indiquent de nouvelles sources de richesse.

Toutefois, ce que nous ne saisissons pas aujourd’hui, nous le concevrons demain.

Orunmila a vu notre lendemain et nous le prédit tous les jours.

Sauf que ceux qui pourraient appréhender l’Essentiel, ne sont pas en éveil.

Ceux qui nous écoutent, attendent un miracle pour admettre la vérité.’’

Winlin – Di refuse de faire du miracle.

Awo-tintun-awo-tché Awo-da-ba-yi explique :

‘’La liberté est une croyance.

Quand elle se donne un domaine, elle croit pouvoir, sans contrariété, tout ravir à la nature.

Celui qui est libre doit connaitre les limites de son territoire.

Sa liberté, aussi grande que ton esprit, ne dépasse pas les bornes de sa croyance.

Le jour où son esprit voyagera au-delà de ses barrières, il se soumettra à d’autres servitudes.

La liberté de l’esclave est plus à craindre.

Pour s’être proclamé libre, l’esclave vend sa mémoire, se construit une maison loin des siens, élève des bœufs et des vaches qu’il sacrifie aux ancêtres de son maitre sans en savourer ni la viande ni le lait et sans en réserver pour ses propres funérailles’’.

Grâce à ces deux Babalawo, Ifa a consulté pour les esclaves du roi d’Ibi-Adan.

Winlin – Di leur a dit :

‘’Quand dans une inondation, l’eau monte et vous arrive au cou, vous n’allez pas mourir de soif mais, à durer dans l’eau, vous mourrez.

Quand l’eau dépasse votre nez, vous allez mourir par noyade.

L’eau est déjà au niveau de la bouche des plus petits, il ne vous reste qu’à nager ou à ramer afin d’échapper à la mort qui n’est plus loin.

Que ceux qui savent le faire aident les autres pour qu’ensemble, vous gagniez les rives.

Alors, ce qui vous arrive passera comme l’eau du fleuve Ilu-n’rin.

Ce dont vous souffrez, passera également et vous serez libres des eaux et des souffrances.

Mais, après l’inondation, vous vous moquerez de cet instant qui vous a sauvé la vie et vous resterez esclaves des eaux et des souffrances’’

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