Winlin Trukpin
’’La fourmi ne tue pas l’oiseau au vol.
La fourmilière est remplie d’os et de plumes d’oiseau’’
Semons ici-bas.
Là-haut, il n’y a point de terre.
Partez et ne vous retournez plus.
Faites ce que vous avez à faire et partez.
Partez et ne vous retournez plus.
Laissons-les se le révéler.
Ce qui se dévoile promptement, fait des victimes
Confiez aux enfants ce qui leur convient.
Aux adultes dites ce que vous connaissez.
Que devons-nous apprendre aux vieilles personnes ?
Winlin – Trukpin ne nous répond pas.
C’est lui-même que nous avons vu.
Nous n’avons pas vu son disciple.
La curiosité les entraine à la course.
Ils courent et n’atteignent pas leur destination
Les enfants de ce monde arrivent chez Ifa
Ils demandent au Babalawo de leur reprendre le sacrifice d’hier.
Qui a ramassé l’autre que nous avions béni ?
Nous ne mangeons pas le contenu et le contenant.
Le destinataire a reçu votre sacrifice.
Vos intentions lui sont parvenues.
Que cherchez-vous sur un arbre stérile ?
Nous parlons du fruit, nous ne parlons pas de la feuille.
Assofouèyèdjè vous guérit et vous le déracinez.
Avec quoi remplacerez-vous l’espèce que le ciel vous a laissée ?
Appelez-moi par mon nom
Si vous me donnez un autre nom,
Je ne vous répondrai plus.
A ma porte, j’ai mis ces symboles,
Décryptez-les avant de vous annoncer.
Le roi fit le sourd, je ne l’ai jamais reçu
A ses funérailles, nous avons tous entendu chanter :
‘’La fourmi ne tue pas l’oiseau au vol.
La fourmilière est remplie d’os et de plumes d’oiseau’’
Le cadavre ne le sait pas, mais le croque-mort le sait.
Au rythme de ces sonorités, Orunmila entre chez Ifa :
Semons ici-bas.
Là-haut, il n’y a point de terre.
Winlin – Trukpin fut appelé.
Les deux amis lui confient leur colis.
‘’Le service que vous rendez à autrui,
C’est à vous-même que vous le rendez.
Quand vous piétinez les noix de palme,
Vous les protégez contre les rayons du soleil.
Vous les semez également pour le lendemain du palmier.
Seul l’enfant sait ce qu’il veut en criant et en pleurant.
C’est en vain que vous cherchez à le calmer.
Vérifiez son corps et son esprit,
Il n’a besoin que de larmes.
Laissez-le crier et pleurer.
Il finira par dormir.
Au réveil, la faim lui fera oublier sa hantise.’’
