Woli-Guda
La pâte du maïs provient d’une intelligence
La connaissance n’est pas l’apanage de la paresse.
Le cultivateur s’entend avec sa houe.
Ce jour là le dieu des champs était avec eux.
Ils labourent ensemble mais ne mangent pas ensemble.
La houe mangea de l’humus.
Le cultivateur, du manioc.
Rien ne fut réservé au dieu.
Au crépuscule, la houe blessa au pied son propriétaire.
La nuit, les gémissements du cultivateur attirent l’attention.
Le jour ne se leva pas sur le village.
Woli Guda, commis guérisseur, trouve la chose indécente.
Aucune feuille n’arrive à bout des douleurs.
Okpon Ifa insiste pour Woli Guda, le devin du peuple.
C’est alors que la houe et le dieu des champs se dénoncent.
Qu’avons-nous fait pour ne pas mériter une meilleure récompense ?
Woli Guda, à son habitude, retire la Toile et dit :
« Ce que veut le peuple, les dieux le veulent.
A ce sacrifice, convions le champ.
Avant le lever du jour, convions le champ. »
