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10 août 2019

DPI Cours 10

DPI Cours 10

La valeur de la créativité 

Débloquer nos forces créatrices

Lorsqu’un individu entraîne un cheval à sauter, les barres sont tout d’abord placées à plat sur le sol et le cheval est lentement conduit vers elles. Les jambes du cheval s’habituent à enjamber légèrement la barre en une enjambée naturelle. Peu après les barres sont levées à quelques centimètres du sol et le cavalier dirige le cheval lorsqu’il enjambe la nouvelle hauteur. Chaque fois que le cheval enjambe les barres, il est récompensé et acquiert de la confiance. Le cheval est physiquement capable de sauter par-dessus une barre très haute dès le premier jour mais il ne le sait pas et il manque de confiance. C’est pourquoi les enclos des chevaux sont fermés par des barrières. Un cheval qui doit sauter plus haut que ce qu’il a l’habitude de faire reculera ou se cabrera.

Les gens acquièrent des aptitudes comme le cheval apprend à sauter. Nous avons simplement besoin de dépasser petit à petit notre niveau de confort pour gagner de la confiance au fur et à mesure des responsabilités toujours croissantes. Le professeur de musique ne demande pas à l’élève de jouer une symphonie avant de savoir jouer les principales gammes. Demander trop, trop vite, anéantirait complètement son plaisir de jouer.

Le changement réalisé en élevant progressivement les niveaux nous aidera à éviter les états de stress et le découragement. Lorsque les sauts sont à la « bonne hauteur », nous connaissons une réussite progressive qui instille confiance et optimisme. En revanche, lorsque les sauts sont trop hauts, cela se traduit par un stress destructeur qui conduit à l’incertitude et à l’échec. Comme le dit un Instructeur Onifa, « Il faut aller lentement pour aller vite ».

Les stratégies qui permettent de maintenir des sauts peu élevés sont : demander de l’aide, examiner ce que nous pouvons améliorer, des exercices quotidiens pour la concentration, et rester régulièrement en contact lorsque nous sommes en état de stress en contact avec notre réalité intérieure ainsi que celle de notre équipe. Alors qu’un peu de stress peut être bénéfique, en nous obligeant à être à la hauteur du défi et en nous conduisant à l’habileté et à la maîtrise, trop de stress devient destructeur. Il doit être abordé avec créativité ou bien il commence à écraser notre capacité à fonctionner.

Dans un état de stress extrême, même les tâches que nous maîtrisons depuis longtemps deviennent difficiles. Il se peut que nous ayons du mal à nous concentrer, et sans aide, notre santé mentale et physique en souffrirait. Il n’y a rien, à l’exception de la guerre ou des catastrophes naturelles, qui fait autant augmenter le saut que les tensions provoquées par une maladie débilitante, le décès d’une personne chère, la crainte pour notre santé, la dissolution de la famille ou des difficultés financières permanentes.

Est-il si étonnant qu’avec un stress destructeur dans notre vie, la barre semble trop haute pour sauter ? Nous pouvons nous sentir tellement épuisés que notre cœur n’y est plus. Il y a des méthodes pour réduire ces sauts.

Dans quels domaines de votre vie mettez-vous la barre trop haute ?

Comment pourriez-vous réduire les sauts pour atteindre l’objectif et la maîtrise ?

Stratégie du vainqueur

Lorsque nous pensons à changer de vie, nous pensons en termes de changements radicaux : un nouveau travail, une nouvelle ville voire un nouveau pays. Nous oublions que le changement est en général progressif : deux pas en avant, un pas en arrière. Pour s’approcher petit à petit de nos rêves, il ne faut pas oublier de faire des petits sauts et de nous exercer à réussir tout comme le cheval dans notre précédente histoire.

Nous marchons avant de pouvoir sauter, sautons bas avant de pouvoir sauter haut, et sautons en privé avant de sauter dans un championnat public.

Alors qu’un grand changement peut être accablant, un petit changement est pratique et se réalise plus facilement. Nous faisons de petits changements concrets aujourd’hui au lieu de ne penser qu’au grand saut futur.

Peut-être ne pouvons-nous pas nous permettre de nous inscrire à un club de gym, mais nous pouvons acheter de nouvelles chaussures de course.

Peut-être ne pouvons-nous pas nous permettre des études supérieures, mais nous pouvons nous permettre un cours. Et un cours devient deux et avant même que nous nous en rendions compte, nous sommes diplômés.

Avec le temps, les petits changements que nous faisons font monter la barre de notre vie jusqu’à ce que, presque sans nous en rendre compte, notre vie est meilleure que nous l’avions espéré à l’origine.

Exercice : Les premiers pas

Citez trois changements créatifs faisables que vous pouvez faire dans les domaines listés ci-dessous. Essayez d’exprimer des objectifs SMART qui sont :

Spécifique : Une chose en particulier

Mesurable : qui peut être mesuré.

Accessible : que l’on peut comprendre et atteindre facilement.

Réaliste : qui est pratique et sans illusion.

Terminé : qui peut finir, s’achever. Qui peut prendre fin

Question 1 : Votre espace de travail :

Exemple : ranger/nettoyer mon bureau tous les soirs avant de quitter le travail

Question 2 : Votre exercice physique habituel :

Exemple : descendre du bus un arrêt avant le mien pour rentrer à pied à la maison

Question 3 : Vos violons d’Ingres ou tentatives artistiques :

Exemple : prendre le temps de lire

Question 4 : Vos rapports avec vos collègues :

Exemple : Encourager un Onifa à mieux avancer dans son apprentissage.

La méthode SMART pour mieux définir les objectifs

S = Spécifique. Un objectif spécifique, précis et particulier a beaucoup plus de chances d’être accompli qu’un objectif général. Un objectif suffisamment spécifique doit être compréhensible de toute personne ayant une connaissance basique de notre domaine d’activité. Un objectif trop général serait « lancer mon entreprise d’informatique » tandis qu’un objectif spécifique est par exemple « créer mon entreprise de solutions Bio-Relationnelle et générer un chiffre d’affaires de 60 000 fy d’ici fin 2017 en employant 7 personnes ». Une façon de vérifier qu’un objectif soit bien spécifique consiste à vérifier qu’il contienne bien un verbe (générer), un nom (chiffre d’affaires) et un nombre (60 000 fy).

M = Mesurable. Il faut s’assurer de bien avoir mis en place un critère nous permettant de mesurer nos progrès vis-à-vis de l’objectif. Cela doit également nous permettre de déterminer de manière binaire si l’on a réussi ou échoué. C’est extrêmement important car si l’on n’a pas de critère mesurable, il est impossible d’évaluer son avancement. Sans point de repère, pas facile de trouver son itinéraire ! On risque alors d’avoir l’impression de stagner, ce qui peut nous démotiver, voire même nous pousser à l’abandon. Dans l’exemple précédent, l’objectif est bien mesurable par le biais du chiffre d’affaires généré.

A = Atteignable. C’est certainement le critère le plus subjectif de cette méthodologie. En effet, il n’est pas toujours évident de faire la part des choses entre rêve éveillé et ambitions légitimes. Il convient donc d’examiner toutes les ressources dont on dispose : les connaissances, la proposition, l’expérience et de se demander si l’objectif peut être atteint au vu des ressources disponibles.

Attention, pour être stimulant, l’objectif doit être un challenge.

Il faut donc trouver le bon équilibre entre un seuil trop bas (démotivant) et trop élevé (inatteignable et donc décourageant).

R = Réaliste. Cela se rapproche d’atteignable, mais il y a toutefois une nuance. Un projet réaliste, c’est un projet qui est compatible avec les ressources actuelles, que ce soit au niveau financier, ou au niveau du temps que l’on peut y consacrer.

En effet, bien souvent, on sous-estime le temps nécessaire pour lancer son activité ou les besoins de financement. C’est pourtant quelque chose de primordial : vous aurez beau avoir les connaissances, le réseau et l’expérience nécessaires pour mener votre mission à bien, si vous n’avez pas le temps ou le financement nécessaire pour cela, votre entreprise sera vouée à l’échec.

T = Temps. Sans date limite, aucun objectif n’aboutit jamais. Ne pas fixer de date butoir, c’est la porte ouverte à la procrastination. C’est le fameux « un jour j’ouvrirais un restaurant de Tapas au Portugal » que nous assène un ami au détour d’une conversation, et dont on sait tout aussi bien que lui que ce n’est qu’un fantasme et que cela n’aboutira jamais.

Il faut savoir trouver le juste milieu entre ne pas s’accorder suffisamment de temps, ce qui nuirait à nos performances, et trop de temps, ce qui affecterait les performances du projet.

Un exemple d’objectif SMART

Au delà de la création d’entreprise, la méthode SMART s’applique à tout objectif. Y compris sur le plan personnel. Cela pourra être par exemple « m’inscrire à un club de course à pied et courir le marathon de Paris 2013 » plutôt que simplement « retrouver la forme ».

Autre exemple d’objectif SMART

Contexte : gestion d’un nouveau Réseau Faly à Cotonou.

L’objectif SMART est : « Générer un bénéfice de 2000 fy/mois avant le 28 Décembre 2017 ».

Il s’agit d’un objectif spécifique, il contient un nombre, un verbe et un nom, mesurable (2000 fy/mois), atteignable étant donné l’expérience et les connaissances du gestionnaire dans ce domaine ainsi que la communauté existant autour de ce Réseau. Il s’agit de quelque chose de réaliste car le gestionnaire est capable de consacrer en moyenne 20 heures par semaine à ce Réseau, et définir dans le temps (la date limite étant le 28 Décembre 2016).

 

 

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